Infâme vorace qui dévaste nos cours d'eau, voilà la façon dont était considéré le brochet, il y a plus d'une soixantaine d'années. La lote, le hotu, l'anguille ont aussi été tenu responsables de l'appauvrissement de nos cours d'eau. Il faut bien trouver un coupable...
C'est bien connu, il y avait plus de poissons « avant », les cours d'eau étaient moins pollués et tout allait mieux. Voilà ce que l'on entend fréquemment au bord de l'eau. Il est vrai que les pêcheurs que nous sommes, sont des êtres râleurs et tourmentés par leurs bons souvenirs halieutiques.
Dans la continuité des précédents articles sur la sensibilité des poissons vis-à-vis de la température, voici maintenant l’occasion d’évoquer le cas de la truite fario. Cette espèce est considérée comme un poisson sténotherme d’eau froide ; sténotherme désignant les organismes animaux ou végétaux ne supportant pas de fortes variations de température.
La température de l'eau, comme l'oxygène dissous, sont des éléments essentiels conditionnant la présence ou non des espèces dans nos cours d'eau. Les poissons sont des organismes très sensibles aux variations thermiques. Ils peuvent détecter de très faibles écarts de température de l'ordre de 0,01°C selon les travaux de Brown (2003). Ils ont aussi tendance à sélectionner des habitats thermiques qui maximisent leur taux de croissance (Magnuson et al. 1979).
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