J'avais perdu l'habitude des fins de printemps humides avec des rivières un peu tendues. Enfin de l'eau...Pour le pêcheur de truite que je suis, ces conditions sont une aubaine. A cette saison , les eaux ne sont pas encore trop chaudes et les truites profitent du frai du vairon pour se gaver.
En cette fin mai, j'ai retrouvé la Haute rivière d'Ain dans un bien meilleur état que celui qu'elle présentait dans le courant du mois de mars. Ses graviers étaient à nouveau propre et l'eau courait abondamment grâce aux pluies récentes. Avec ce temps couvert, limite orageux, il y avait fort à parier que les truites allaient être actives.
Il arrive parfois qu'on ait la certitude d'avoir trouvé le leurre idéal, celui qu'on regrette de ne pas avoir assez utilisé tant il fait la différence. C'est bien ce que j'ai cru qu'il m'était arrivé dernièrement. Avec toutes ces pluies, ce temps orageux et des eaux teintées, j'avais choisi d'aller faire un tour à la truite en ruisseau. Bien m'en a pris.
Avec un tel vent, je n'avais pas l'attention de sortir le kayak. Les dérives sur la Seille n'auraient pas été bien contrôlées. Quant à la Saône, on n'était pas loin des conditions de tempête. Alors je me suis rabattu sur un plan B. Par vent du sud, les silures sont souvent actifs. Pas loin de chez moi, coule une rivière de taille modeste bien peuplée en silure et en brochet.
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