Quant il s'agit de pêcher la truite aux leurres, j'aime tous les gabarits de cours d'eau. Du petit ruisseau, à la grande rivière, je trouve qu'on peut s'éclater en toute circonstance. Il est vrai cependant que ces pêches sont différentes. En grande rivière on peut pêcher à plus de 20 mètres devant soi alors qu'en ruisseau on jette souvent le leurre à moins de 4 à 5 mètres, voire même beaucoup moins.
En ce début de mois de mai, les conditions sont top pour la truite. Le temps est souvent orageux, les rivières un peu teintées sans que le débit soit trop soutenu.
Mai et juin sont deux mois très favorables à la truite alors j'en abuse tant que le temps me le permets.
J'ai eu l'idée la semaine dernière de partir pêcher un ruisseau aux poissons nageurs et aux petits leurres souples. Les orages de la veille avaient entraîné un petit coup d'eau éclair et c'est au moment de la décrue que je suis allé tenter ma chance.
Mon après-midi a été très curieuse. Par chance les poissons étaient au rendez-vous mais de manière très inégale.
Sur le premier parcours, j'ai connu une activité folle. Sur tous les postes j'avais une à deux touches, j'ai manqué un nombre très important de poissons. Question poisson, je me suis beaucoup interrogé. J'ai eu le sentiment de prendre deux types de truite commune : certaines avec des points très orange et plus grasses qu'à l'habitude et d'autres dans les tons classiques de ce type de rivière. Je me suis bien demandé si un empoissonnement n'avait pas été réalisé quelque temps auparavant. J'en ai bien sur pas la certitude, mais avec un tel nombre de touche et les remarques précédentes, je m'interroge...
Ci dessus, un joli poisson mais aux teintes douteuses... puis une série de truites aux couleurs plus classiques (photos ci dessous)
Sur les autres parcours visités dans l'après-midi, les poissons se sont fait plus rares. Mais j'ai tout de même croisé un poisson très particulier, surtout par sa taille. Je m'étonne toujours qu'on puisse se plaindre des chevesnes en première catégorie ou de ces monstres de silures dans nos rivières et que dans le même temps on soit capable de déverser dans des ruisseaux des poissons dont la longueur représente presque un cinquième à un quart de la largeur de la rivière.
J'ai eu du mal à la prendre cette truite arc-en-ciel, mais j'ai fini par la sortir après de multiples tentatives. Ce n'était pas un poisson très malin et elle était très affamée la pauvre. Il est plus dur de se nourrir en milieu naturel que de gober des granulés en pisciculture. Au premier passage, de mon poisson nageur, je l'ai vu sortir de son trou. Elle s'est retourné du courant a parcouru quelque vingt centimètres avant d'atteindre la berge et de vite retourner dans son petit espace de confort. Puis je l'ai piqué au leurre souple. Elle s'est bien débattue et a réussi à m'échapper. Je l'ai laissé tranquille, une petite demi-heure avant de retenter ma chance.
J'ai d'abord casser mon 14 centièmes au ferrage sur une énième touche. J'ai insisté, essayé toute ma boite de souple et j'ai fini par la leurrer avec un petite leurre souple gavé d'attractant à l'ail. Cette fois j'étais monté en 21 centièmes de bas de ligne fluoro, j'ai donc réussi à capturer la bête...
J'ai gardé le poisson. A trois, on l'a mangé en trois fois. On s'est finalement bien régalé.
Rem
J'ai découvert tout récemment le ruisseau de Proie. Je ne connaissais pas mais l'ONF nous missionne pour une pêche électrique de sauvetage sur deux petites retenues. Ils vont effacer des obstacles à la libre circulation piscicole. Dans une des retenues, il y avait plein de truite aux couleurs très typique du coin. De jolis petits poissons
une belle partie de pêche comme je les aime.
Ces ruisseaux, même à la mouche, donnent beaucoup de plaisir.
Quant à l'arc, j'ai fait la même découverte sur le ruisseau de la proie il y a un un mois et cela fait tout drôle cette enclume à sortir de l'eau !