S'il y a bien un poisson que j'aimerai capturer plus régulièrement, c'est bien le barbeau. Il m'arrive souvent d'envier les pêcheurs au toc de la rivière d'Ain quand je les vois en photo sur les réseaux sociaux avec de beaux et gros barbeaux. Ce n'est pas le poisson qui était recherché, mais quel beau poisson et quel combattant. Aux leurres, les captures de barbeaux ne sont pas rares, mais elles sont nettement plus accidentelles.
Ce qui est étrange, c'est que ce poisson ne soit pas plus prisé par les pêcheurs Français. Il a plutôt une belle gueule, il n'est pas si simple que ça à attraper, il est assez gros et peut-être très abondant dans certains cours d'eau. Et pour finir, il offre aux pêcheurs une forte résistance. C'est un vaillant, un combattant qui ne se rend pas facilement.
Oui mais voilà, il n'est pas très à la mode par chez nous. En plus il ne fait pas vendre beaucoup de matos.
Dans certains pays, les pêcheurs le cherchent avec assiduité. C'est le cas de nos amis anglais, de véritables spécialistes du barbeau. Ils ont même des groupes de pêcheurs fans de ce poissons sur facebook.
Pour ma part, j'essaie parfois de les pêcher, mais bien souvent je me ramasse. J'aime ce poisson, mais je suis tout sauf un spécialiste. En plus, je crois que je ne me donne pas les moyens de le capturer
Je me souviens de quelques années passées en Loire, où un fort courant venait lécher une zone rocheuse et profonde sur un de mes secteurs de pêche. Tous les barbeaux s'entassaient sur ce poste. On venait les pêcher au toc et on cartonnait ; tous des poissons de 50 à 60 cm.
Seulement la Loire est un fleuve sauvage qui se déplace au grès de ses crues et dont le profil change régulièrement. Du coup mon super poste, il a disparu. Depuis je suis perdu, plus de barbeau en vue.
Ce week-end, j'ai quand même décidé de retenter ma chance au toc. J'avais trouvé un petit stock de vers de terreau en retournant le tas de compost du jardin.
C'est donc plein d'espoir que je suis arrivé au bord de Loire.
Pour changer des mes dernière tentatives, j'ai décidé de pêcher la bordure du plus fort courant du secteur. Une première coulée, puis une deuxième et bam c'est la touche, un arrêt dans la dérive qui m'a mis la puce à l'oreille comme on dit.
Dans le doute ferrage, l'espace d'un instant on se croit accroché, puis on comprend vite que s'est lourd et que ça tient le fond. A ce moment là, plus de doute permis, c'est bien un barbeau. Il y a bien longtemps que je n'avais pas attrapé ce poisson autrement que de manière accidentelle.
Je suis venu en bord de Loire pour lui et je l'ai pris de manière appliquée et réfléchie. Il y a très longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Autant dire que je suis heureux.
Je vais pêcher encore une petite heure mais sans succès. Un siprlin, quelques chevesnes et puis c'est tout, mais c'est déjà très bien pour moi.
Rem
Le spirlin que je ne connaissais que de nom à une robe magnifique !
Un ami garde pêche à la fédé du Loiret, Mickaël R,
le pêche en Loire, il m'a dit effectivement que au niveau combat c'est le top !
Belle sortie !...
GREG.