Comme je ne suis pas foutu, de prendre un sandre ou un brochet dans les rivières qui coulent près de chez moi (la Saône et la Seille), je suis retourné pêcher les truites aux leurres. Depuis l'ouverture du mois de mars, je n'avais pas encore mis les pieds sur la Bienne par peur de croiser trop de monde. En cette fin mai, en ce jour de semaine pour lequel j'ai pu poser un congé, je devrais pouvoir profiter d'une journée " pas trop fréquentée" sur la rivière.
C'est après avoir donné le biberon du matin à ma petite fille et fait quelques bricolages divers que je quitte la maison pour une belle journée de pêche.
A mon départ, il est déjà tard et j'arrive sur les lieux vers 11 heures. Pour commencer j'ai choisi un secteur que je connais bien. Les truites ne sont pas toujours "énormes" sur cette portion de cours d'eau, mais du poisson, il y en a.
Si les truites sont actives, je devrais vite le savoir.
Les niveaux d'eaux sont très bas, mais le temps est couvert ce qui devrait me faciliter le tache. J'ai logiquement choisi de pêcher très fin car sur des rivières aussi fréquentées que la Bienne avec des eaux si claires et si basses, les truites ne vont pas se jeter sur tout ce qui bouge.
Sur site, il y a déjà de nombreux pêcheurs à la mouche. Je remonte donc un peu le parcours.
Par chance, dès mon troisième lancé, une truite se manifeste. Elle n'a pas résisté à un petit poisson nageur YAMAI de la marque ito craft.
Les poissons sont un peu agressifs, ce qui est plutôt bon signe. Mais ce sont surtout les petites truites qui sont actives. Et malgré cela, tout n'est pas simple : un faux pas, un mauvais lancé et les poissons sont apeurées. Les très faibles niveaux ne rendent pas la tache facile. Maladroit et trop pressé, j'ai parfois du mal à faire des approches discrètes.
A l'issue de cette très courte matinée, l'affaire semble malgré tout bien engagée : 4 touches et 3 poissons de pris.
Après un casse croute vite englouti, je reprends ma route. Je prends le temps d'observer les truites chasser les vairons : un spectacle fascinant et riche d'enseignement. Elles ne sont pas folles et savent pertinemment qu'un vairon est bien meilleur qu'un poisson nageur. Pourtant j'arrive à en tromper quelques unes dans l'après midi. Mais les touches se font tout de même plus "espacée" que ce matin.
Vers 17 heures, je vais rater certainement le plus gros poisson de la journée. Après la touche et quelques coups de têtes bien lourd, le poisson se cale au fond. Je n'arrive pas à le sortir de son poste. Tout ceci ne dure pas très longtemps, mais je me sens assez impuissant avant que la truite ne se décroche.
Puis le soir arrive. Je découvre un nouveau secteur de Bienne sur lequel, les touches et les décochés s'enchainent. Je capture à cette occasion le plus gros poisson du jour (46 cm).
Par la suite, c'est une succession d'erreur technique qui m'empêche de prendre la 11ème truite. A cinq reprises les poissons se décrochent dont 3 fois juste avant l'épuisette.
Je finis enfin par capturer le 11ème poisson dans un radier au courant soutenu. Le poisson n'est pas énorme (44 cm), mais le combat a été puissant dans ce courant. J'ai bien cru une fois encore que j'allais perdre le poisson.
Sur la touche suivante, c'est la casse. Mon bas de ligne assez fin n'a pas été changé depuis le matin ; Encore une erreur technique. Prendre le temps de refaire de temps à autres ses montages évite bien souvent des casses stupides.
Dans les derniers instants de pêche, je touche un ultime poisson qui réussi à se décrocher.
Voilà encore une belle journée de passée, il est l'heure de rentrer.
Mais je ne repars pas les mains vides. La Bienne est malheureusement une rivière ou les déchets de tout type sont nombreux. C'est désolant, mais il arrive parfois de trouver des objets très utiles.
Ce balais brosse sera parfait pour nettoyer mon garage :).
Rem
la Bienne donne de beaux bijoux et de belle taille.
Cela fait du bien ce genre de journée, pas convaincante au début et qui finalement donne beaucoup de plaisir.