Enfin, je trouve un peu de temps pour revenir sur mon dernier séjour pêche en kayak en mer méditerranée. Voilà quelques années que je choisis le début du mois d'octobre pour profiter encore quelques jours de l'été indien sur la Côte d'Azur. Je pars pêcher les bonites en kayak.
Le programme est assez simple. Je loue un mobile home dans le Var, non loin du Cap Sicié dans la région Toulonnaise et si la mer est plutôt docile, je pars pêcher en kayak les bonites aux poissons nageurs.
Question technique, c'est assez simple. Je me promène tout en pêchant en traîne et si j'aperçois une chasse alors j'essaie de la rejoindre le plus rapidement. Autant dire qu'en kayak, en ne venant que quelques jours pêcher chaque année, trouver des chasses relève de la chance. Le peu que j'ai réussi à apercevoir grâce au oiseau était trop loin du kayak pour que je puisse les rejoindre à temps.
Je me contente donc de pêcher principalement en traîne.
Et, pour me reposer, je m'arrête de temps à autre et pêche au jig non loin des fonds rocheux. Cela me permet de toucher quelques poissons de roche aux couleurs magnifiques. Par contre, étant plus un touriste qu'un spécialiste, je prends de la sorte des petits poissons (serrans, rascasse, girelle, sars ou bogue attrapée de côté, parfois un tout petit dentis).
Cette année, j'ai eu la chance de bien profiter du soleil et de la mer. A l'exception d'une journée de fort mistral, j'ai pu sortir tous les jours. Ces conditions de navigations idéales ne m'ont cependant pas complètement réussi. Contrairement à mes précédents séjours, les bonites étaient assez peu présentes près des côtes.
Il fallait faire de nombreux kilomètres pour espérer croiser quelques poissons. Je peux vous dire que j'ai fait un paquet de fois le tours des rochers des deux Frères pour ceux qui connaissent. Comme d'habitude c'est là que j'ai touché le peu de poisson du séjour : des bonites bien agressives et pleine de fougues.
Comme je pêche sur mon matériel d'eau douce : petit moulinet en tresse de 8 centièmes, bas de lignes fluoro de 22 centièmes et canne light de 6 à 20 grammes, je m'en vois pour ramener ces fusées de mer. Ces poissons ont une force et une vivacité énorme. Ils ne se rendent que lorsqu'ils sont à bout de force. Ils s'épuisent tellement dans leur lutte qu'ils en meurent très souvent. On est très loin de la défense du sandre .
Cette année j'ai touché 6 poissons en trois belles journées de pêche. Pour la première fois, j'ai cassé sur un poisson. Son départ a été d'une fulgurance telle que je n'ai pas réussi à le maîtriser. En voulant le contraindre quelque peu en serrant le frein, mon noeud de raccord entre la tresse et mon bas de ligne n'a pas tenu. Il est fort probable que mon montage soit quelque peu fautif dans cette affaire.
J'ai aussi décroché deux poissons et j'ai réussi à monter au kayak 3 bonites.
A chaque fois que j'ai touché une bonite, j'avais au préalable repérer au sondeur quelques poissons en chasse entre 5 et 15 mètres de profondeur. Comme quoi il suffit de les croiser pour qu'elles tapent. Malheureusement les croiser n'est pas chose simple et il m' a fallu faire beaucoup d'effort . Mais c'est ce que j'aime et ce que j'appelle réellement de la pêche sportive.
Malgré le peu de poisson touché, je garde un super souvenir de ce séjour : le soleil, la mer, les petits criques dans lesquelles je m arrêtais pour manger, les belles lumières, un sentiment de liberté immense...
Le bonheur en quelque sorte.
Rem