Les chronik d'un Sioux en Grosne s'enchainent quelque peu en ce début d'été ; si seulement les poissons pouvaient faire de même... Mais on ne va pas se plaindre, c'est déjà bien agréable de pouvoir consacrer du temps à ses rivières favorites. Dans cet épisode, ce n'est pas "un sioux" mais "deux sioux" qui arpentent les berges de la Grosne en quête de maitre "Esox".
Autant dire que cela laisse deux fois plus de chance de voir du poisson .
Ce jeudi soir, il fait à peu près beau, bien que ça caille quand même pour une fin juin, quand je pars rejoindre Damien sur un secteur de Grosne que nous connaissons plutôt bien tous les deux.
L'objectif de notre sortie est d'abord de se retrouver entre Sioux, et de partager un moment au bord de l'eau. Sait-on jamais, un brochet viendra peut-être égailler notre sortie?
Les carnassiers n'ont qu'a bien se tenir car nous sommes plus que motivés pour cette fin de soirée.
Dès les premiers postes, sous un bosquet de saule, je ressens quelques tirées franches sur mon one up shad. Etrangement, je prends le temps de réfléchir avant de ferrer. Un toc, deux toc, trois toc...
Une réflexion qui ne sert strictement à rien si ce n'est à faire engamer plus profondément mon leurre. Bref, un acte que je ne conseille pas...
Après de très longues pensées inutiles, je finis par ferrer. C'est nerveux et puissant. Le poisson se prend dans les branches, mais je finis par le hisser sur la berge. C'est un joli petit silure qui effectivement a bien engamé le leurre. Malgré tout et sans trop de difficulté, je décroche mon leurre assez aisément et "le monstre" repart dans son milieu naturel. L'affaire commence plutôt bien.
Un peu plus en aval du parcours, c'est un brochet que je vois suivre mon leurre souple. Il vient de la sous berge située à moins d'un mètre de moi. Je réessaie une deuxième fois. Il est encore là mais rate le leurre et repart rapidement dans les fonds de la rivière. Je ne sais pas s'il m'a vu, mais il ne redonne plus signe de vie malgré mon insistance.
J'appelle Dams pour qu'il essaie à son tour. Mais rien à faire, il est temps de laisser tomber.
L'heure passe vite, et le crépuscule vient déjà nous rendre visite. Sur le chemin du retour, Dams encaisse une belle frappe dans des bois morts. Certainement un petit silure qui n'a pas su résister à son Sandra (delalande) de couleurs blanche et rouge.
Et voilà une partie de pêche qui se termine à la nuit presque tombée.
Rem