C’est la veille de Noël que je décide de me faire une petite sortie pour tenter les becs à la mouche. Etant de retour dans ma tribu familiale à Lyon, je choisi tout naturellement les eaux bleu de Miribel Jonage pour tremper les quelques pompons confectionnés il y déjà quelques temps.

 

L’eau y est claire, la profondeur modérée et l’habitat y est sacrément propice pour le brochet puisqu’il y a énormément d’herbiers (myriophylle, cératophylle, potamots…). Un endroit parfait pour la mouche, je ne serai pas obligé d’attendre des plombes que le streamer coule avant de commencer à l’animer.

La météo n’est pas pire pour une fin de mois de décembre. La température n’est pas excessivement froide (l’eau à 6°C tout de même ;) ) et le vent est un peu soutenu. Je me mets à l’eau sur un plan d’eau qui semble être désert. De toute façon ce n’est pas la place qui manque et la possibilité de faire de grandes distances étant réduite en float, même plein de monde, j’aurai profité de cette après-midi.

Pour le matériel, je vais utiliser une canne en 9 pieds soie # 9 avec une soie de 8 plongeante (S2). Le bas de ligne lui, est constitué d’un mètre de nylon 45 centièmes et d’une pointe d’un mètre de fluoro en 60 centièmes. Facile ! Concernant les leurres, ce sera des streamers maison en tout genre de différentes tailles, couleurs et plombées. Je privilégierai quand même les plus dodus ;).

Premier lancer. Force est de constater qu’il faut que je me remette un peu dans le bain. Penser à coordonner les gestes, faire attention à ne pas emmêler la soie sortie sur le tapis, et surtout éviter d’entrechoquer le pompon et le blank sous peine de casser ce dernier. Après quelques lancers vent dans le dos, je me sens un peu plus à l’aise et j’arrive à lancer mon leurre à une bonne vingtaine de mètres. Ca va pêcher que je me dis ! Manque plus que les poissons…

Etant un peu limité par le temps, je décide de pêcher la zone où je me suis mis à l’eau et de remonter vent dans le dos le long de la berge. Je lance, j’attends un peu que ça coule selon la profondeur, puis je ramène tantôt très « sec », tantôt de manière plus douce. Grandes tirées, suivie de « tricotages ». A fond, puis tout doux… La pêche au streamer quoi. De temps en temps, je sens une résistance alors j’attends un peu puis ferre. Herbier ! En fait il n’est pas évident d’être efficace car sur un même lancer, c’est bien souvent qu’il y a une succession de « trou » sans rien (on laisse couler) puis d’herbiers bien dense (faut passer au-dessus) dans lesquels on s’accroche puisqu’on avait laissé couler juste avant. Qu’à cela ne tienne, l’exercice me plaît. Soudain, une touche plus franche, je laisse au poisson le temps de se retourner puis ferre. Pendu. La puissance de la canne me permet de ramener le poisson assez rapidement. Un brochet pas bien gros, mais un brochet quand même !

Je continuerai selon la même méthode, mais aucun autre poisson ne se sera montré intéressé par mes leurres. La lumière baisse, il est temps de rentrer.

J’y retournerai une fois de plus après noël et une nouvelle fois pour la première sortie de 2014. Je rentrerai capot à chaque fois. Le bec à la mouche ce n’est pas simple ! On prospecte beaucoup moins rapidement qu’au lancer et les zones « ratissées » sont beaucoup plus restreintes. Mais c’est quand même sacrément plaisant de capturer ces bêtes là avec un leurre qu’on a confectionné soi-même… De plus, au vu des courbatures dans les bras le lendemain des sessions, je peux affirmer qu’il s’agit bien là d’une pêche sportive ! Pour sûr je ne lâche pas l’affaire et compte bien à nouveau capturer des carnassiers à la mouche en 2014.

Pour les sioux sans kayak mais en float,

René


Quelque chose à nous dire!