En pleine saison de pêche à la verticale, voilà un titre qui laisse rêveur. Par avance pour ne pas vous raconter des histoires, je n'ai pas fait des miracles en ce dimanche bien gris et bien froid de fin novembre. Mais alors que j'essayais les sandres en verticale et au plomb palette à bord de mon fidèle kayak, il m'est arrivé un truc que je n'avais jamais vécu jusqu'alors.

 

La journée était bien triste. Il faisait gris. Le plafond nuageux était bas comme très souvent en val de Saône à cette saison. La bise soufflait un air bien frais. L'été indien de ces mois d'octobre et novembre semblait bien loin déjà.

Avec Dams, nous avions passé une petite matinée sur la Saône à Tournus (71) à la recherche des sandres. Comme de nombreux pêcheurs, nous n'avions pas fait de miracles : une micro touche et c'était tout. Le courant soutenu ne simplifiait pas la pêche. Pour contrôler les dérives du hobie kayak mirage outffiter, il fallait sans cesse pédaler. Autant dire qu'on s'épuisait rapidement dans le courant.

Disposant de mon après midi de libre, j'ai insisté et poursuivi mes efforts sur la Seille sur un secteur tout proche de la maison que je n'avais jusqu'alors encore jamais pêché.

A nouveau la pêche était monotone et bien calme : de très beau postes mais pas la moindre activité. Sur le soir le sondeur me renvoyait enfin quelques échos; surtout des silures suspendus entre deux eaux.

Je commençais à piquer du nez quand une touche d'une violence énorme m'arrachait la canne des mains. Sur l'instant j'entendais un bruit anormal comme si la canne avait cassée en deux. Une demi seconde plus tard, je comprenais qu'il me restait en main gauche le moulinet et que la canne était tombée à l'eau juste à côté du kayak.

Reprenant mes esprits, je récupérais rapidement la canne sans prendre le temps de voir si elle était abimée et combattait un joli silure. Moulinet dans une main et canne dans l'autre, ce n'était pas simple d'être efficace. La canne pliait sous les coups violents de l'animal et le frein du moulinet laissait filer de la tresse. En peu de temps le silure m'entrainait dans une dérive importante : plus de 20 mètres en 10 secondes. Comprenant qu'il filait dans une énorme structure immergée (arbre mort repéré au sondeur un peu plus tôt), je resserrais le frein du moulinet et tant bien que mal essayais de brider au maximum les rush du silure. Pas simple quand le moulinet n'est pas fixé sur la canne.

Après deux grosses minutes de combat assez inconfortable, le silure réussissait à briser mon bas de ligne au niveau de l'accroche du leurre. Prenant le temps d'analyser la situation, je comprenais que rien n'avait cassé mais que bêtement je n'avais pas suffisamment resserrer l'accroche de mon moulin. Couillon va !

C'était le premier poisson touché par ma nouvelle arme : une canne fantasista Oren'Ji Versatile Finesse de la marque abu garcia. Elle commence bien cette canne.

 

Restant une petite demi heure avant la nuit, j'insistais sur un arbre mort noyé au plomb palette et je finissais par "débroucouiller" non sans mal avec un petit sandre.

 

 


Ce poisson concluait finalement une bien belle journée de pêche.

 

 

Rem


 

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