5h30 du matin, la pluie redouble sur l'autoroute. Météo France ne s'était pas trompé, la matinée va être pluvieuse. En espérant que ces pluies gonflent les eaux très basses des rivières et que les truites en profitent pour se mettre en activité. Voilà en quelques mots, ce sur quoi repose tout mes espoirs pour cette journée "truites jurassienne".
Comme d'habitude, c'est aux leurres, et principalement aux poissons nageurs que je vais pêcher toute la journée. J'ai pris quelques pochettes de leurres souples et ma canne Tenkara pour tenter le coup à la mouche, au cas où... Elle est si petite lorsqu'elle est repliée qu'elle ne m'encombre pas du tout et qu'elle peut me suivre partout.
Arrivée sur zone, il pleut encore. A ma grande surprise, les eaux sont toujours très basses et pas encore teintées. Je vais d'ailleurs attendre une hypothétique montée des eaux toute la matinée et même dans le début d'après midi. Mais cette dernière ne viendra jamais, malgré les pluies soutenues que j'ai pris sur le coin de la figure pendant toute la matinée.
Aux premières lueurs du jour, les truites sont déjà en activité. Avec des eaux si claires, j'essaie de pêcher la rive en face et j'aperçois sur les premiers lancers des poissons suivre avec agressivité mes poissons nageurs.
Finalement c'est une toute petite truite qui se laisse attraper en premier.
Rapidement je constate que de jolis poissons se tiennent non loin de moi, calé sur les fonds de gravier dans très peu d'eau. Je viens d'en faire partir déjà deux et il serait bien que je fasse un minimum attention.
La pêche dans la veine de courant principal ne donne pas grand chose quand j'aperçois à nouveau un beau poisson à moins d'une dizaine de mètres. La truite repose sur le fond sans bouger. Je tente un premier lancer. Avec des eaux si claires et basses, je jette mon leurre loin en aval et le fait passer dans le champ de vision du poisson mais à 3 mètres de ce dernier pour ne pas lui faire peur. La truite ne réagit pas. Etant persuadé qu'elle n'attaquera pas. Je lui fait passer le leurre sous le nez et à ma grande surprise le poisson s'empare du leurre sans même avoir bougé.
Après un combat toute en puissance, la belle se rend.
Sa tête est impressionnante, mais question taille, ce n'est pas un poisson monstrueux (47 cm).
Rien de tel pour attaquer la journée dans la joie et l'humidité.
Au cours de cette journée, je vais rencontrer la situation précédemment décrite à deux reprises. Un poisson non loin de moi, une animation du leurre approximative sous son nez et la touche. Seulement je vais rater mon ferrage à vue à ces deux occasions. Avec des hameçons simples, j'aurai peut-être dû attendre un peu que le poisson parte avec le leurre ou que je sente réellement une traction dans la ligne.
La matinée va se poursuivre sous la pluie. Les truites sont au rendez vous. Plusieurs captures et de nombreux décrochés sur de petits poissons agrémentent la matinée.
Le plus gros poisson du jour (57 cm) en image.
Quelques petites.
Une matinée de pluie mais des eaux toujours très basses et claires
Après un repas de midi vite englouti dans la voiture, je repars pour un petit parcours dans le début d'après midi. Je ne veux pas rester bien tard, alors je vais devoir faire vite. Si les poissons restent aussi actifs, il y a moyen de s'amuser encore
Après avoir pêcher un grand plat profond sans grand succès, je change de lieu pour aller pêcher une queue de plat en amont d'un grand courant puissant. Les premiers rayons du soleil font leur apparition, mais les nuages apportent encore de belles averses. Tant mieux, ces conditions météorologiques particulières semblent propices à l'activité des truites.
Les poissons se remettent en activité. Les touches et les décrochés sont nombreux. Sur un même poste, j'encaisse trois frappes consécutives avant de réussir à sortir le premier poisson de l'après midi : une truite de 42 cm
Pas toujours simple de prendre des photos de soi quand on est seul
Une autre de 44 cm vient s'ajouter à la liste des prises du jour.
Le soleil a maintenant bien chasser les nuages et les poissons deviennent plus dur. Je réussis à prendre encore un poisson d'une quarantaine de centimètres et une dernière plus petite.
Je fais même quelques essais au tenkara sur des poissons gobant les quelques insectes tombés à la surface de l'eau. Mais pour le coup, je ne suis pas assez doué. Si mes lancés approchent les poissons en activité, ces derniers se moquent bien de mes imitations.
Les nuages et les pluies sont définitivement partis, il est maintenant l'heure de rentrer.
On passe toujours de beaux moments au bord de l'eau, mais certaines journées sont plus intenses et magiques.
Rem