Ah les petites sorties truite du week-end, pas toujours glorieuses mais toujours heureuses. Le printemps commence a bien s'installer par chez nous et il est très agréable de crapahuter le long des ruisseaux et rivières dans cette douceur. Le niveau de eaux a bien baissé, mais les truites sont maintenant bien actives ce qui laisse toujours espérer la pêche miraculeuse.
Ce week-end, j'ai eu l'opportunité de faire 2 coups du soir : l'un aux leurres souples en ruisseau sur les portions les plus amont de la Grosne, et l'autre sur la Basse Rivière d'Ain aux poissons nageurs. Deux milieux naturels que j'affectionne tout particulièrement, mais deux milieux très différents l'un de l'autre.
Sur les têtes de bassin de la Grosne, la rivière peine à faire 2 mètre de larges et la profondeur excède rarement 50 cm. Sur certaines queues de plats, on peut presque traverser en tong sans se mouiller le dessus des doigts de pieds. Sur la Basse Rivière d'Ain, le lit majeur est immense, la rivière présente des courants imposants et de fortes profondeurs sur certain faciès d'écoulement : pas facile à traverser voire même impossible.
Différence de milieu, certes, mais pour les deux rivières, j'ai opté comme d'habitude pour une pêche au leurre. C'est au petit poisson nageur que j'ai commencé sur la Grosne. Après 45 minutes sans touche, j'ai pris le parti de pêcher aux leurres souples : technique que je maitrise encore peu. Très rapidement les petites truites se sont manifestées ; mais pas moyen de concrétiser les ferrages : une, puis deux, puis trois ratés.
Sur un plat anodin, j'aperçois cette fois le poisson s'emparer du souple. Il m'étonnerai que ce soit une truite issue du recrutement naturelle de la rivière. C'est une grosse mémère de surdensitaire qui s'est emparé du leurre. Je vais la manquer un grand nombre de fois, mais généreuse elle ne lâche pas l'affaire et finie par ce faire capturer (photo du début d'article).
Plus en aval, après avoir encore manqué quelques petites truites, je repique à nouveau un gros poisson : une autre truite de bassine :). Celle-ci s'empare efficacement et violemment du leurre. Après un combat dans un trou à peine plus gros que le poisson, elle se laisse capturer. J'ai parfois bien du mal à comprendre pourquoi mettre de si gros poissons dans de si petits milieux déjà bien peuplés en truites sauvages...
Plus en aval, ces poissons auraient certainement profiter à plus de pêcheurs (parcours plus fréquenté). Certainement aussi qu'ils auraient moins dérangé la petite vie de ce petit ruisseau.
Mais c'est ainsi, et de toute façon j'ai passé une très agréable soirée au bord de l'eau.
48 heures plus tard, c'est avec la Basse rivière d'Ain que j'ai rendez-vous. Pour débuter je pars à la découverte d'un nouveau spot. Après avoir traversé des zones de bois et une prairie, j'arrive au bord d'un grand bras mort. Le cours principal de l'Ain n'est plus très loin. Les smartphones sont des outils bien pratiques dans ce cas. J'ai pu retrouver la rivière rapidement grâce au gps de mon téléphone.
En bordure de berge, des barbeaux, des hotus et de très nombreux gros chevesnes maraudent. Je le tente au micro leurre souple, mais ils ne sont pas agressifs et sont trop malins. Puis je trouve quelques brochets en bordure. J'essaie un leurre souple peu plombé. Leur attention est éveillée, mais ce n'est pas pour autant qu'il se jette sur le souple. Sur un premier secteur, je tente deux poissons postés côte à côte puis j'essaie un peu plus loin sur un autre sujet ; RIEN...
Le temps s'écoule et je ne prendrai rien de la sorte. Il est temps de tenter la truite. Les postes s'enchainent et il y a peu d'activité. Je décroche à la touche deux tous petits poissons, avant de réussir à "débroucouiller" sur un autre petit poisson.
Le soir avance, la luminosité baisse et les poissons ne semblent pas enclin à mordre. Je fais suivre un gros poisson et décroche encore une petite truite qui a tapé mon poisson nageur à mes pieds ; l'effet de surprise m'a fait ferrer trop tôt.
Voilà je ne ferai pas de miracle ce soir. Si j'ai pris pas mal de poisson depuis ce début de saison, je n'ai toujours pas réussi à prendre une grosse truite ; la prochaine fois peut-être.
Rem