L'histoire commence un dimanche soir par un petit SMS envoyé à mon ami Irénée : "Il y a de la fonte de neige, va falloir être bons et jouer fin". Les débits constatés sur le site de la banque hydro de l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse n'annoncent rien de merveilleux.
Les débits font le "yoyo" sur la haute Rivière d'Ain. De l'eau de neige bien froide et claire avec un grand soleil, voilà ce qui nous attend pour cette journée de pêche.
De très bonne heure, je retrouve Irénée.
Avec son camion, il a pu dormir à la "roots" au bord de la rivière. La brume est encore épaisse sur la vallée, mais elle devrait bien vite se lever. Après une petite marche matinale, on attaque sur quelques courants habituellement bien poissonneux.
Aux premières lueurs du jours, je vois quelques truites suivre mes poissons nageurs préférés. Elles n'ont pas l'air bien agressives. La plupart sont toutes petites mais j'aperçois tout de même un beau poisson qui chasse avec une certaine nonchalance mon leurre.
Dans ces premières heures du matin, je n'ai pas l'esprit très tranquille, très concentré à la pêche. Je suis préoccupé par un problème de taf que j'essaie de résoudre avec mon collègue du bureau. Le site web et la messagerie ont sauté dans la nuit et j'aimerai qu'on puisse résoudre cela rapidement. Entre quelques coups de téléphone, je pêche rapidement de jolis postes bien marqués. Je finis d'ailleurs par décrocher un poisson.
Dommage, voilà une occasion de "débrocouiller" manquée.
La matinée avance et mon collègue de boulot m'annonce qu'il a réussit à solutionner le problème : Un chef, me voilà rassuré prêt à pêcher l'esprit libre.
Oui mais voilà...
Les poissons ont décidé de faire la gueule.
Le désert que nous allons traverser avec Irénée va être long très long. Il y a bien longtemps que je n'avais pas connu ça à la truite.
A part quelques suivis je n'aurai plus aucune touche du matin et du début d'après midi.
Irénée réussit "à l'arraché" à sortir un petit poisson posté sous une branche près d'une berge. Un poisson à la robe pas très typique des cours d'eau Jurassiens d'ailleurs...
Voilà pour le récit de cette magnifique session. Comme on dit chez les Sioux : "Dans la vie, il y a ceux qui prennent du poissons et ceux qui font bredouille".
Pour ma part, j'ai fait bredouille.
Rem