Après une longue période de soleil, la pluie est de retour. Les giboulées ont fait monter le niveau de la rivière dans l'après midi du samedi. Mais elle reste tout à fait praticable aux leurres. Il annonce une petite accalmie pour dimanche matin. Entre les gouttes, je dois pouvoir tenter ma chance.
Réveillé assez tôt, je quitte vite la maison pour rejoindre la rivière au levé du jour. En route, j'aperçois quelques collines et monts enneigé. Il a fait plus que pleuvoir en altitude.
Durant les premières heures du jour, j'insiste sur des postes que je connais bien. Malgré la pluie, la rivière est restée assez basse. Le courant est certes un peu plus soutenu que pour l'ouverture mais c'est surtout la couleur de l'eau qui est piquée.
J'aime bien ces conditions car elle permettent de pêcher les bordures, sous les racines, sous les bosquets de saules. La couleur des eaux permet de s'approcher sans être vue et le courant autorise des passages sous les souches en berges.
J'essaie avec des poissons nageurs de couleurs vives et des leurres souples. Malgré ma relative confiance, rien ne se passe. Les postes s'enchainent sans aucune touche.
Je change donc de secteur et entreprend une grande marche pour attaquer depuis l'aval et remonter vers la voiture.
Entre les gouttes de pluie, les averses de neiges fondues, de grésils et les quelques rayons de soleil, je n'arrive décidément pas à décider les truites.
Sous une souche dans un poste très encombré, j'enregistre tout de même une toute petite touche que je ne réussis pas à concrétiser.
Je découvre un nouveau secteur de jeu, mais le temps avance et la bredouille devient une évidence.
Ne sachant plus quoi tenter je décide de rentrer.
Rem