Voilà plus d'un mois et demi que je n'ai pas sorti le kayak pour aller faire un tour en Seille. Il faut dire que les niveaux d'eau n'étaient guère encourageants. Les pluies abondantes et répétées gonflaient inlassablement les débits de la rivière. Mais en cette après midi froide et ensoleillée, de fin d'automne, l'occasion qui se présente ne peut se laisser passer.
Je dispose de peu de temps, aussi je me dépêche de tout charger après le repas de midi pour être d'attaque un peu avant 2 heures de l'après-midi. A cette saison, le soleil se couche tôt et les températures tombent vite. Il n'y a pas de temps à perdre.
Arrivé sur site, je suis tout heureux de retrouver la rivière. Pour une fois, elle semble calme et paisible. Au programme de l'après midi, j'ai prévu quelques dérives en pêche verticale à la recherche des sandres.
Il souffle un petit vent du nord qui risque de contraindre quelque peu mes dérives. Mais ce qui me soucie le plus, c'est d'abord la température de l'eau en surface. Le sondeur m'annonce un petit 4°C. Autant je suis certain de passer une bonne petite après midi sur l'eau, autant je doute un peu de l'activité des poissons.
Rapidement en action de pêche, je commence une première dérive en dévalant sur un secteur qui m'est bien connu. Je pêche le centre du chenal. Je laisse le leurre prendre le contact avec le fond et tranquillement je commence à l'animer. Presque immédiatement, je ressens un premier toc bien marqué. Surpris, je pense autant à un accroc qu'à un poisson. Mais après réflexion, je finis par ma dire que c'était surement une touche. Qu'importe, de toute façon, j'avais ferrer.
Je continue mes prospection le long d'une bordure que je connais parfaitement pour l'avoir maintes fois pêchée. Je sais l'endroit fréquenté par les sandres et les silures. Rapidement, le sondeur m'annonce la présence de quelques poissons dans 3.5 mètres d'eau. Je suis surpris, je ne m'attendais pas à tant d'activité.
Les yeux rivés sur le sondeurs, pendant que je décolle lentement mon leurre souple du fond, je constate la présence d'un poisson qui semble suivre mon animation. Je laisse le leurre immobile, le poisson reste à proximité. Je remonte encore doucement mon leurre souple puis l'arrête. Le poisson suit de nouveau.
Dans ces cas là, il arrive parfois que pour forcer le poisson à mordre, il faille simuler la fuite. Je commence donc à refaire doucement monter mon leurre encore plus haut dans la couche d'eau. Et la théorie devient réalité, puisque je ressens une touche bien nette. Je ne cache pas que cette technique ne marche pas à tout les coups. Bien souvent, les poissons redescendent bien tranquillement sur le fond sans même avoir attaqué le leurre.
Le combat s'engage. Ce n'est pas très gros. Si c'est un sandre, il doit être maillé. Mais je ne le serai jamais puisque le poisson se décroche peu avant d'atteindre la surface.
Un peu agacé, je retente le coup sur le secteur, mais en vain.
Plus en aval, j'essaie de nouveau une dérive en plein milieu du chenal. L'hiver dernier sur le même secteur, il m'est arrivé de prendre un chevesne sur un one up shad 5''. Après une petite dizaine de mètres de dérive, une touche bien franche vient stopper mon animation. Le poisson est vif et se débat avec vigueur.
Surprise, c'est de nouveau un chevesne :)
Le temps passe vite. Voilà déjà 1h15 que je suis sur l'eau et il me reste guère plus d'une heure de pêche. J'essaie donc la bordure d'une fosse pour terminer ma session. Au premier passage, le sondeur me renvoie de nouveau l'écho d'un poisson qui s'intéresse à mon one up shad. Cette fois-ci l'attaque est plus rapide. Après ferrage, le poisson se débat quelque peu puis se décroche.
J'ai du mal à comprendre. Les touches sont franches, mes leurres souples tous armés d'un triple voleur et je ne monte aucun poisson au bateau.
Je finis ma session sur ce poste. L'activité des poissons semblent décliner et l'heure de rentrer arrive vite. Il faut maintenant plier.
Les lumières du soir sont très belles, et j'espère avoir encore quelques fenêtres de disponibilité pour profiter de la Seille avant la fin de l'année.
Rem