Ayant toujours eu un faible particulier pour la truite, j'ai décidé cette année de me consacrer encore un peu plus à la pêche de ce poisson. Pour cela il m'est important de découvrir de nouvelles rivières, de nouveaux espaces. N'habitant pas très loin du Jura, c'est sur les cours d'eau de ce département que mon attention s'est portée.

Profitant d'une demi journée de congé, je me suis rendu ce jeudi après midi sur un affluent de la Haute Rivière d'Ain. Arrivé sur site, je découvre avec un peu de surprise que la neige est encore présente en cette fin mars.

Les conditions de pêche vont être difficiles. L'eau est froide, et même si les niveaux d'eau semblent convenables, l'eau de fonte qui a grossi le régime de la rivière ne doit pas être très propice à l'activité des truites.

Rapidement, je me lance à la découverte du parcours. Dès le troisième poste, une truite suit mon leurre sans jamais réussir à l'attraper. Un peu plus en amont, j'encaisse une belle frappe, mais rien... puis quelques petites touches sur des queues de plats. Les poissons sont là, ils réagissent à l'animation des leurres mais avec peu d'agressivité.

En fin d'après midi, le long d'une rive sous les racines, j'aperçois une truite sortir de la sous berge et partir à la poursuite de mon poisson nageur. Je constate alors qu'elle le rate une première fois. Je laisse redescendre mon poisson nageur en m'aidant du courant, reprend contact et ramène de nouveau le leurre.

Je comprend enfin que mes animations sont trop rapides car le poisson manque une nouvelle fois le leurre. Je recommence une dernière fois, mais cette fois je ramène le poisson nageur tout doucement et je le laisse immobile par instant. Cette fois elle est piquée. La truite se débat tourne dans tous les sens et malheureusement pour moi, elle gagne la partie puisqu'elle se décroche.

Il est temps de rentrer.

 

Mon excitation à découvrir une nouvelle rivière, mon envie irrépressible de parcourir un maximum de linéaire pour trouver un nouveau plat courant, une nouvelle mouille ("fosse"), un petit rapide le long d'une berge bordée de racines me pousse à pêcher trop vite.

Alors qu'en ce début de saison, il est judicieux de ratisser lentement, j'ai pêché toute l'après midi en "power fishing". Avec l'eau froide de la fonte des neiges, sur un parcours que je ne connais pas, je me suis finalement laissé peu de chance de prendre du poisson.

Une approche plus zen aurait sans doute était préférable.

(A suivre...)

 

Rem


 

 

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