Le rendez vous est fixé ce samedi à 16 heures en bord de Seille en aval du Barrage de Cuisery pour une petite partie de pêche.

 Cette fois ci, le kayak (Hobie Mirage Outfitter) n 'est pas de la partie. C'est à bord du bateau d'Olivier Bernolin, président de l'Association de Pêche de Cuisery que j'ai rendez vous.

Arrivé à la descente à bateau, on embarque rapidement et on dévale la rivière pour aller pêcher quelques coins tranquilles dont Olivier a le secret. Je commence d'ailleurs à en connaitre quelques uns, avec lesquels j'ai fréquemment rendez vous.

Arrivé à proximité du premier poste, on se laisse dériver doucement par le courant afin d'arriver le plus discrètement possible.

Comme très fréquemment Olivier opte pour une pêche au poisson mort manié avec de belles ablettes qu'il a eu l'occasion de prendre juste avant notre virée. A cet instant, je suis bien décidé de lui emprunter une monture au cours de notre partie de pêche. Je n'utilise quasiment jamais cette technique, alors que je la sais terriblement efficace.

Mais par souci pratique, je commence comme d'habitude à sortir un ensemble de têtes plombées et de leurres souples (One up shad - Sawamura, Method Shad - Illex et des leurres de la marques Big Bite Baits).

Je décide d'attaquer avec un grand classique le One up Shad en taille 4''de couleur 73 (une de mes favorites). Je choisi simplement une tête plombée texan Decoy VJ 36 en 5 grammes pour éviter de me prendre dans les branches

Peu de temps après notre arrivé sur le poste, Olivier ressent une touche. Il me montre son ablette. Effectivement cette dernière est nettement lacérée. Etant à l'aplomb de la zone de touche, je procède en verticale en relevant légèrement mon leurre du fond et en le maintenant sans animation.

A cet instant, je ressens une sensation bizarre. Pas de toc, mais un poids au bout de la ligne, instinctivement je ferre. Par chance, ce n'est pas une branche, et un joli combat débute. Ce poisson est vraiment combatif, au point qu'on se demande dans un premier temps s'il ne s'agit pas d'un petit silure. Après quelques longues secondes, le poisson monte en surface. C'est un joli sandre de 76 cm. Cool ça démarre bien.

On s'éloigne du poste pour remettre le poisson tranquillement à l'eau, et on retourne sur le secteur pour continuer notre traque. La verticale semble fonctionner alors j'insiste un peu. Dans les 5 minutes qui suivent, je ressens de nouveau comme une lourdeur au bout de la ligne. Après ferrage, c'est un autre sandre, de taille plus modeste (54 cm) qui gagne le bateau. A cet instant on se dit qu'on pourrait bien faire un malheur. A cet instant aussi, je me dis que ce n'est aujourd'hui que j'essaierai les montures poissons morts, puisque les leurres souples semblent suffire.

Et bien non, lors des 2h30 de pêche qui suivent nous n'enregistrons pas la moindre touche.

Et pourtant c'est pas faute d'avoir essayé. Nous avons en effet prospecté une multitudes de postes et cherché les poissons sur de très longs linaires de Seille (bien en aval de Ratenelle).

Comme quoi la pêche est pleine d'incertitudes.

En me promenant sur la Seille, cette après midi douce de début d'Automne, je suis très surpris de la beauté des paysages et de la rivière. La nature est bien faite car la Seille a été transformée en rivière navigable. A ce titre, elle a été considérablement aménagée par l'homme. Mise en place de barrages, coupures de méandres, surcreusement et transformation de son lit en canal. Malgré tout ces entailles, toutes ces blessures, et malgré le fait qu'il ne s'agisse plus du rivière naturelle, la Seille semble vouloir conservé sa sérénité et un certain caractère "sauvage".

 

Rem


 

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