Depuis le début du mois de septembre, je souhaitais faire une dernière sortie corégone sur un lac du Jura. Chaque fois que je disposais d'une fenêtre de liberté, un imprévu de dernière minute venait me contraindre d'annuler ma sortie. Il y a d'abord eu ma fille de malade puis c'est à mon tour que je suis resté clouer à la maison en raison d'une belle gastro.
Enfin, en ce début du mois d'octobre, j'ai pu pêcher le corégone en kayak une dernière fois de la saison. Cette fois, pas de maladie, pas de contrainte, juste un temps un peu frisquet, mais pas de quoi m'empêcher de pêcher le Lac du Val.
C'était une première. Je ne connaissais pas du tout ce lac. Je savais qu'il était idéal pour la kayak en raison de sa petite taille et du fait qu'il est assez peu fréquenté par les bateaux, en raison du peu de possibilité de mise à l'eau. De plus, ce lac abrite de gros corégones. Et ça je m'en suis vite aperçu...
Je suis arrivé au petit matin dans la brume. Ne connaissant pas du tout, je me suis posé aux premiers endroits où la mise à l'eau était tranquille en kayak. Ce n'est que lorsque la brume s'est levée que j'ai compris que j'avais embarqué à l'extrémité aval du lac, dans les roselières.
Au matin, je ne voyais pas bien loin, mais mon sondeur me renvoyait les échos de quelques beaux corégones entre 8 et 15 mètres de profondeur. Très vite j'ai ferré mon premier poisson, mais il s'est décroché.
Au premier rayon du soleil, j'ai aperçu d'autres pêcheurs à l'autre extrémité du lac. Je me suis rapproché d'eux. Après avoir décroché un très beau poisson qui m'avait gratifié d'une touche bien franche, et raté quelques touchettes, je finissais par toucher mon premier corégone : un monstre pour moi qui ne suis qu'un petit pêcheur de corégone.
Ce poisson qui mesurait 57 cm, m'aura fait toutes les misères. Pour l'attraper sans trop risquer la casse, j'ai même choisi de le suivre en kayak (un des avantages de ne pas être encrer). Une fois dans l'épuisette, ce fut un grand instant de joie.
Par la suite, j'ai continué à pêcher en faisant le choix de ne jamais m'encrer, malgré le vent.
Face au vent, je "pédalais" non stop pour me maintenir en place. Voilà je crois un des très gros avantages des kayaks de pêche à "pédale". Entre midi et 15h00, ce fut sportif, mais de la sorte, j'ai retouché quelques corégones dont la taille avoisinait les 35 cm.
Cette première restera pour moi une très jolie sortie sur le lac du Val. Il est sur que la saison prochaine, je retournerai sur le Val, non pas spécialement pour les gros corégones qu'ils abritent mais surtout parce que c'est un endroit bien sympathique tout à fait adapté à mon embarcation.
Rem